Les Communautés religieuses présentes dans le diocèse de Kongolo
* La congrégation du Saint-Esprit (C.S.Sp. – Congregatio Sancti Spiritus) est fondée en 1703 à Paris et revivifiée en 1848, par la fusion avec la société du Saint-Cœur de Marie. Les spiritains, appelés également missionnaires du Saint-Esprit, forment une congrégation cléricale missionnaire particulièrement développée en Afrique. Son siège actuel se trouve à Rome (Clivo Di Cinna 195), avec la maison mère historique au 30 rue Lhomond à Paris.
Ce sont les Spiritains qui ont évangélisé le diocèse de Kongolo et qui ont fondé la plupart des paroisses de ce diocèse. Pour le moment, les Spiritains ont la paroisse Saint Joseph de Kangoy. Ils ont également une maison de formation pour les pré- postulants.
*La Congrégation du cœur immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie de Kongolo ( CIMKO) est une congrégation diocésaine fondée en 1922 par Mgr Emile Callewart. Elle a été reconnue officiellement par le Saint Siège comme congrégation religieuse le 22 août 1954. Les sœurs de CIMKO ont cinq communautés au diocèse de Kongolo: 2 communautés au centre, une communauté à Lubunda, une communauté à Katea et une autre à Kitenge. Elle a aussi un postulat à Kongolo. Les sœurs de CIMKO ont pour charisme: « promouvoir l’évangélisation et la christianisation des peuples ». Elles ont comme champ d’apostolat: l’éducation (écoles maternelles, primaires et secondaire), les œuvres socio- caritatives, la catéchèse, le développement intégral des populations… Leur spiritualité se résume en ces termes: l’Union à Dieu par l’abnégation. La devise de la congrégation est accueil, simplicité, joie; et son esprit est Fiat. pour plus d’informations, cliquez sur ce lien : www.soeursdecimko.org
*La Congrégation des sœurs Franciscaines du Règne de Jésus Christ fondée par la sœur Elisabeth Docquier le 24 mai 1836 à Macon en Belgique. La maison- mère est transférée à Farciennes en 1854 puis à Manage en 1900. Cette congrégation est de droit pontifical ayant reçu l’approbation en 1988 par le pape Jean-Paul II. C’est un institut apostolique rattaché à l´ordre des frères mineurs. Les sœurs franciscaines sont arrivées à Sola dans l’actuel diocèse de Kongolo le 26 novembre 1935.
Cette congrégation a sept communautés dans le diocèse de Kongolo: Sola, Kongolo, Mbulula, Kabalo, Budi, Lenge et Kayanza.
HISTORIQUE DE NOS SŒURS MISSIONAIRES, DE LEUR MISSION AU CONGO ET DE SON EVOLUTION EN AFRIQUE
L’amour est une force extraordinaire, il peut permettre à celui qui le possède à franchir la crainte et faire des aventures, jusqu’à l’oubli de soi. Tel est le cas pour nos Sœurs missionnaires venues de Belgique pour l’évangélisation, dans les diocèses de Kongolo et de Kasongo. L’arbre planté dans ces diocèses s’étendra dans la suite, dans d’autres diocèses et d’autres pays d’Afrique.
L’amour de leurs frères de la race noire brûlait au cœur de ces jeunes religieuses franciscaines du Règne de Jésus-Christ. Elles se sont lancées vers l’inconnu. Il faut que la Bonne Nouvelle parvienne dans les nouvelles Paroisses, car elles sont décidées de sauver les âmes et d’apporter le développement intégral à tous ceux qu’elles croiseraient sur le chemin. Aimer c’est tout donner et se donner soi-même.
Ces femmes à la foi robuste, se sont rendues disponibles à l’appel de Dieu.
Oh q’ils sont admirables ces hommes et ces femmes missionnaires, qui ont traversé les fleuves et les mers, les savanes et forêts, à la recherche de l’image de Dieu, dans toute personne humaine, au sacrifice de leur propre vie. Leur objectif est celui d’aider le Christ à atteindre ceux qui sont dans les terres lointaines, qui ignorent encore le message de salut de Dieu notre Père. Ils portent aux autres leur conviction.
Nous rendons grâce à Dieu pour ce beau cadeau qu’il nous a donné dans sa gratuité et sa tendresse.
QUI SONT LES PREMIERES SŒURS MISSIONNAIRES ?
R/ Ah ! Qu’ils sont beaux sur la montagne les pas de ceux qui portent la bonne nouvelle, qui annoncent le salut et la paix.
- Tous pouvoirs m’ont été donnés au ciel et sur la terre de toutes les nations faites des disciples. Et moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps.
- Proclamez l’Evangile du salut à tous les hommes. Ouvrez-lui votre cœur, le royaume est proche et moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du temps.
Nos premières Sœurs missionnaires de Sola sont venues de Manage, en Belgique, après le Concile Vatican II, suite à l’appel lancé par Sa Sainteté le Pape Jean XXIII, et à la demande de Monseigneur HUYS, Vicaire Apostolique Coadjuteur de Monseigneur ROELENS qui sollicitait quatre religieuses pour le poste de Sola/Katanga qui était nouvellement construit.
C’est avec un réel enthousiasme que la Révérende Mère Emile, Supérieure Générale de l’époque, répondit favorablement à cet appel. (Réf. Chronique Sola p.1.)
Le conseil général de l’Institut s’était désigné : Sœur Sophie comme Supérieure locale, Sœur Joseph-Marie, Sœur François-Marie et Sœur Tharcisius. Toutes quatre se préparaient avec bonheur et très activement : cours de médecine tropical, démarches des documents, etc. Il fallait penser à tout pour cette première fondation missionnaire ad EXTRA, c’est-à-dire hors de ses limites diocésaines et nationales (réf. Chronique Sola p.1.)
Le 18 octobre de l’année 1935, les quatre religieuses s’embarquèrent sur le navire ALBERVILLE (actuellement Kalemie), long périple de six semaines. Elles ont emprunté tous les moyens de transport de l’époque, en bateau sur la mer et le fleuve Congo, à bord du train sur le chemin de fer jusqu’à Léopold Ville (actuellement Kinshasa), Stanley Ville (actuellement Kisangani) et en passant par Coquilhat ville (actuellement Lisala) : point d’avion de ligne à cette époque. C’était des moyens de locomotion : Bateau, train, pirogue, ce qui marquait ni charme, ni d’intérêt, ni d’aventures.
En traversant ainsi tout le Congo de Boma à Kongolo par la remontée du fleuve Congo, les Sœurs ont pu admirer la végétation luxuriante de la forêt équatoriale et ont fait connaissance avec les petits singes qui cabriolaient de branche en branche et ont constaté de façon bien sympathique les habitants des villages et leurs coutumes, leurs langues, les initiant petit à petit à la prononciation des mots Swahili, que leurs enseignait patiemment le Père TACK, durant le voyage. (Chronique Sola p.2.)
Le 26 novembre 1935, à 5 heures du matin, les quatre premières Sœurs missionnaires arrivèrent à Kongolo et furent accueillies par les Filles de la croix de Liège. Elles étaient très heureuses et très courageuses.
Quelques heures plus tard, le Révérend Père NERHAEGE, Supérieur de la mission Sola arriva à Kongolo pour accueillir les Sœurs. C’est avec un cœur débordant de joie et de reconnaissance au Seigneur que les Sœurs arrivèrent le 26 novembre 1935, à Sola dans la République Démocratique du Congo au Nord Katanga, Sous-Région de Tanganika dans la Zone de Kongolo.
Les Sœurs Franciscaines étaient les premières religieuses à fouler le sol de Sola. Ainsi, toute la population était alertée à attendre les Sœurs à partir du village Kilubi, à 5 km de la mission Sola, palmes à la main, les cris de joie se firent entendre, et le cortège alla prendre sa fin dans l’Eglise de la Paroisse. Cet accueil fut inoubliable aux yeux de ces premières Sœurs.
VIE DES SŒURS A SOLA
Depuis de nombreuses années, les Sœurs Franciscaines du Règne de Jésus-Christ de Manage nourrissaient le projet d’une fondation en pays missionnaire malgré qu’elles étaient une congrégation diocésaine de Tournai, le charisme étant « Contemplation-Evangélisation » qui se traduit dans les termes suivants :
Le don propre confié à notre fondatrice Elisabeth Docquier, nous engage à la suite du Christ pauvre et humble, chaste et obéissant, accomplissant la volonté du Père, miséricordieux, priant, travaillant et faisant du bien parmi les hommes.
Ce charisme nous ouvre à l’universel dans l’Eglise et dans le monde, tout en nous situant en minorité. Nous sommes vouées au ministère permanent de la prière et à l’Evangélisation. |
Pourquoi les Sœurs Franciscaines du Règne de Jésus-Christ de Manage n’étendraient-elles pas leur labeur apostolique au-delà de l’Europe ? Leur charisme étant universel dans l’Eglise et dans le monde ?
ACTIVITES DES SŒURS A SOLA
Dès le lendemain, fête de la médaille miraculeuse, commençait pour les Sœurs la vraie vie missionnaire sous l’égide de la vierge Immaculée.
Leur couvent au toit couvert de chaume, construit en moellons du pays, avait le cachet de pauvreté de toute fondation : 4 lits de camp, 4 tables, 4 chaises que l’on transportait d’un local à l’autre, des caisses comme armoires « style Louis caisse », pas de cuisine équipée… avec comme régime alimentaire : consommation parcimonieuse de beurre de lait et de viande. Tant de vivres leur manquaient au début.
Huit jours après leur arrivée, le Père Supérieur VERHAEGE, exprima le désir de les voir commencer l’enseignement religieux et profane aux nombreuses filles qui jusque là n’avaient guère fréquenté l’école. L’œuvre scolaire était instauré et progressivement, on recevait les filles de la mission et des villages environnants. Sœur Joseph-Marie mena l’œuvre de l’action catholique en réunissant chaque mercredi de la semaine, les mamans baptisées de la mission pour leur apprendre le foyer, les leçons d’hygiène et de cuisine pour améliorer leur foyer. Sœur François-Marie s’occupait des soins des malades au dispensaire où de nombreux malades ne tardèrent pas à venir soulager leurs misères physiques. Sœur Marie-Alexis s’occupait de la maternité. Sœur Tharcisius assuma la direction de la maternité en 1947, après le retour en Europe de Sœur Marie-Alexis. Son dévouement fut inlassable et admirable, nuit et jour, durant de longues années jusqu’au moment où le Seigneur la rappela à lui, en 1975.
Apprenant que tant de petits enfants mouraient sans soins dans la brousse, la Sœur infirmière suggéra de garder à la mission quelques bébés orphelins malheureux. C’est ainsi que fut inaugurée en 1938 une pouponnière qui devint, à partir de cette année, une oasis de bonheur pour ces pauvres bébés : Enseignement, soins des malades au dispensaire, à la maternité, à la pouponnière s’annoncèrent de cette façon et très rapidement. La mission des Sœurs Franciscaines devint une ruche laborieuse dans une atmosphère détendue et confiante.
LES ACTIVITES ET LEUR IMPACT
En 1936 et 1937, elles débutèrent l’œuvre de l’internat pour les filles qui se préparaient au baptême et au mariage chrétien. Ces filles étaient recrutées par les Pères missionnaires d’Afrique lors de leurs tournées apostoliques dans les villages. Leur nombre augmentait très vite et atteignit les 230. Chaque année, ce fut la chaîne des filles en provenance des Collectivités de Nkuvu, de Mambwe, de Nyembo, de Munono, de Yambula, de Muhona qui affluaient à Sola pour leur formation spirituelle et humaine.
Ainsi de 1937 à 1976, les Sœurs ont enregistré 8 000 filles catéchumènes bénéficiaires de cette formation. Ces filles formées à cette époque sont des femmes d’une foi solide et des vraies éducatrices pour leurs enfants. Cet adage qui nous dit « éduquer une femme c’est éduquer toute une nation » est confirmée à travers toutes ces mamans qui sont passées par le Boma( internat) de Sola. Pour leur formation humaine, elles ont appris la culture des champs, l’hygiène, la couture et tous les travaux ménagers. Les filles jeunes fréquentaient l’école gratuitement. Les mêmes activités apostoliques sont appliquées dans les deux autres fraternités existantes à Kabalo et à Kibangula. Lorsqu’on s’imagine l’ampleur de l’œuvre de nos Sœur missionnaires il y a de quoi rendre grâce au Très-Haut, car en plus de ces filles catéchumènes, dans les trois premières fraternités, les Sœurs ont hébergé de nombreuses filles internes scolarisées dont les parents étaient capables de payer les frais scolaires et leur pension. Ces filles venaient de Kindu, Kasongo, Kalima et les villages environnants. Au Katanga les filles internes provenaient de Kalemie, Nyunzu et surtout du Territoire de Kongolo. Leur nombre est inconnu. Pouvons-nous dénombrer tous les enfants filles et garçons que ces Sœurs ont reçus dans leurs écoles à Sola, à Kabalo et Kibangula ? Quelle œuvre de développement ont-elles apportée, ces femmes vaillantes à la foi robuste et au zèle apostolique admirable.
Dans le souci d’atteindre les malades et les femmes dans les villages situés à 5 ou 12 kilomètres de Sola, de Kibangula et Kabalo, nos Sœurs missionnaires se rendaient à vélo dans les villages, une ou deux fois par mois. Elles s’y rendaient pour les vaccins, les consultations dans le cadre médical et elles donnaient des leçons d’hygiène, de couture et d’alphabétisation aux femmes.
En 1939, ce fut la guerre en Europe. C’est ainsi qu’après la première guerre mondiale de 1940 à 1945, la moisson étant abondante et les ouvriers peu nombreux, l’équipe des Sœurs fut renforcée.
En 1946, arrivèrent à Sola, Sœur Régine et Sœur Clément-Marie. Toutes deux désirèrent d’œuvrer avec courage dans l’enseignement et au dispensaire. Le O8 juin 1948 marque la mort de Sœur Sophie dont le corps repose en paix dans les cimetières de la mission de Sola.
En 1948, arrivèrent Sœur Edmond-Marie (Mama Elisabeth), Sœur Estella-Marie, Sœur Marie-Pierre et Sœur Marie-Alexis.
En 1949, ce fut l’arrivée de Sœur Saint Michel, Sœur Suzane, Sœur Hildegarde et Sœur Albert-Marie, qui se préparèrent à Sola pour une nouvelle fondation de Kibangula, dans le Maniema.
En 1954, quatre d’entre-elles fondèrent Kabalo et en 1956, Sœur Madeleine vint rejoindre le groupe avec Sœur Sabine.
La Sœur Joahana Dameto et la Sœur Monique arrivèrent en 1967. Et la Sœur Christiane Motté fut la dernière missionnaire à fouler le sol de Sola en 1978.
L’œuvre de nos Sœurs missionnaires était bénie par le Seigneur. Avant 1960, elles donnèrent à l’Eglise plusieurs filles à son service : 45 religieuses à la congrégation diocésaine des Sœurs de Saint Joseph de Moba, dans l’actuel Diocèse de Kalemie-Kirungu.
Leur présence au milieu de la jeunesse a suscité de nombreuses vocations. Aussi au sein de cette formation des catéchumènes (l’Oeuvre du BOMA, comme on l’appelle), sous le souffle puissant de l’Esprit, se développa un autre idéal, celui de la vocation religieuse.
A partir de 1938, le Seigneur posa sa marque divine sur le visage des quelques unes des ses âmes simples. C’est ainsi que, d’année en année, un bon nombre des filles entrèrent au noviciat des Sœurs de Saint Joseph à Baudouin Ville, seul noviciat existant de l’époque, et elles furent fidèles.
En tout, nous pouvons compter 22 Sœurs Missionnaires qui ont foulé le sol de Sola.
EN 1970, un noviciat fut ouvert à Sola où il a donné naissance aux Sœurs franciscaines du Règne de Jésus-Christ Africaines. La première novice fut la Sœur Eugènie MAMBA, avec laquelle commencent quelques dates : En 1971, Vêture de trois postulantes qui sont Joséphine TAMBWE, Hélène MUJINGA et Angèle KIGULU ; EN 1972, Profession temporelle de Sœur Eugènie MAMBA ; En 1973, le 02 janvier, Vêture de la postulante Agnès KATOKA avant la Vêture de deux autres postulantes à savoir, Véronique MUSOGA et Démetrie MAGANGA, en date du 25 août 1973, en la présence paternelle de Son Excellence Monseigneur NDAY, Evêque de Kongolo, en l’Eglise paroissiale de Sola.
Les Sœurs Franciscaines présentes à Sola lors du jubilé.
De 1970 jusqu’à nos jours, nous comptons 152 Sœurs africaines : congolaises, tanzaniennes et rwandaises dans la Région du Congo RDC, dont 106 professes de vœux perpétuels et 15 de vœux temporaires et 7 postulantes. C’est une preuve que l’œuvre de nos Sœurs missionnaires est féconde.
Que le Seigneur soit loué pour sa petite graine de moutarde qui a été semée à Sola grâce au sacrifice de nos Sœurs missionnaires et qui a donné à l’Eglise un souffle nouveau de mission, le g rand élan de renouveau dont l’Eglise a besoin pour grandir dans la foi.
*La Congrégation des Sœurs de Saint Joseph auxiliatrices de l’Église . C’est une congrégation diocésaine de Kalemie Kirungu. Elle a été fondée en
Les sœurs de St Joseph sont restées avec une seule communauté à La paroisse St Joseph de Kangoy, celle de Makutano ayant été fermée depuis la guerre d’agression de 1998.
*La Congrégation des Sœurs de la Mère du Sauveur de Kamina: ce sont des sœurs diocésaines de Kamina. Cette congrégation a été fondée par Mgr Barthélemy Kashi Malunga le 07 octobre 1976. Elles ont comme charisme, « porter, comme Marie, Jésus au monde »; leur spiritualité est ignatienne. La Congrégation a eu son érection canonique en 1978. Les sœurs de la Mère du Sauveur exercent leur apostolat dans le domaine de l’enseignement, de la santé, du social et de l’alphabétisation. Elles sont proches des personnes démunies.
Les sœurs de la Mère du Sauveur ont une communauté à Kongolo. Elles travaillent à la commission diocésaine Justice et paix et dans l’enseignement…
HISTORIQUE DES SŒURS DE SAINT JOSEPH, AUXILIATRICES DE L’EGLISE
INTRODUCTION
En créant le monde et en confiant la terre à l’homme, Dieu a eu un dessein qui dépasse ce que la vie nous montre. Père, il appelle les hommes à participer dans la joie, à sa propre vie, à vivre d’une vie sans fin dans l’union d’une grande famille, comme ses enfants bien-aimés.
Désormais, l’Eglise rassemble ses enfants venus de quatre vents. En elle, par la communion au mystère pascal, ils meurent au péché et naissent à une vie nouvelle, parfait, forte et féconde. Mais cette vie qui est celle de Dieu, n’existe en nous que par une relation d’amour avec le Christ et avec tous ceux qui lui sont unis. On ne peut aimer véritablement Jésus qu’en aimant avec lui tous les siens. Qui cesse d’aimer ne vit plus.
- LA FONDATION DE LA CONGREGATION
« Si tu veux connaître la rivière, remonte à la source »
Nous sommes à l’Est de la République Démocratique du Congo, lors de l’occupation belge que les Pères Blancs, Missionnaires d’Afrique fondés par le Cardinal LAVIGERIE arrivent à KIRUNGU (MOBA) ; et le 08 Mai 1883, ils fondèrent la mission appelée Baudouinville. Après, ce fut l’arrivée des Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique (appelées Sœurs Blanches) en date du 25 Décembre 1895. C’est monseigneur Victor Roelens qui fut le fondateur de cette implantation.
La pierre de fondation
Le 25 Novembre 1893, naquît KATARINA BENI, celle qui deviendra la première sœur de Saint Joseph, Auxiliatrices de l’Eglise.
En 1899, commença la formation des prêtres et Katarina observait et réfléchissait : les garçons peuvent se donner à Dieu et les filles, pourquoi pas ?
Elle parle à ses compagnes et ensemble avec ces dernières, prend le devant et va trouver le Père Supérieur de la mission et lui dit : « Père nous voulons devenir des sœurs pour nous donner à Jésus ».
En 1912 : un premier essai est autorisé. Les obstacles jaillissent, certaines jeunes filles abandonnent ; KATARINA persévère. Lors de la guerre de 1914 – 1918, l’œuvre est suspendue et KATARINA rentre au village.
En 1919 : Katarina se proposa de regagner le couvent.
Le 22 Avril 1920 : le noviciat rouvrit ses portes. La Congrégation est fondée.
En 1921 : l’Evêque permet de reprendre l’expérience. Katarina est là présente avec cette conviction : « Je vais me donner au Seigneur mais comme Jésus, rester proche de ceux à qui il m’enverra. Vivre comme chez nous ; parler notre langue, manger la nourriture de par ici, ne pas devenir pour eux une étrangère. Comme Mama, être toute à tous. Cette vie nous la vivrons ENSEMBLE avec les sœurs que Dieu me donnera. » Katarina Beni, Fêtons ensemble le Ier Centenaire de sa naissance, p. 6
Le 13 Août 1922, la première, Katarina prononce ses premiers vœux avec Mama PAOLA dans La Congrégation et deviennent Sœurs de Saint Joseph.
Le 31 Juillet 1963, en la fête de Saint Ignace de Loyola, la Congrégation acquit son autonomie. « Le but final de toute mission catholique, est la fondation d’une église autochtone, qui puisse vivre, se gouverner et se perpétuer sans secours étranger … attestant la catholicité de l’Eglise et proclamant la gloire de Dieu. » (Victor Roelens).
Katarina Beni s’est mis à l’œuvre pour consolider la vie de la Congrégation.
Le 15 Mai 1980, à l’âge de 87 ans, entourée de ses sœurs, elle répond à l’appel définitif et va rencontrer Celui qu’elle avait aimé et désiré.
- LE CHARISME
Parlant du charisme, nous voulons parler ici de l’expression du don de Dieu à travers sa mission au sein de notre famille religieuse.
KATARINA BENI avait reçu un don, lequel lui a servi de vivre et elle l’a transmis à la génération future. Elle disait : « Je vais me faire religieuse pour être Mama de tout le monde. » Et c’est cela qu’elle a légué à toute la famille religieuse. Ainsi notre charisme est « ETRE MAMA DANS L’EGLISE. »
Comment nous vivons notre « Etre Mama dans l’Eglise ?
Notre « Être Mama » prend sa source dans notre union au Christ.
Nous accueillons la vie du Christ en nous à la manière de la Vierge Marie au pied de la croix, cette vie du Christ, nous la faisons grandir au quotidien et dans l’ordinaire de nos vies et enfin, nous la portons aux âmes que le Christ Lui – même nous donne.
Par notre baptême, nous avons reçu la vie du Christ en nous, la vie de la grâce que nous faisons grandir dans nos âmes par notre vie de familiarité avec Jésus dans la prière quotidienne et permanente, et cette vie qui est Jésus Lui – même, nous la donnons aux autres dans notre mission ; nous nous efforçons dans la mesure du possible à vivre « l’Etre Mama » dans notre milieu de vie et nos lieux d’apostolat.
- LA MISSION
Sœurs de Saint Joseph – Auxiliatrices de l’Eglise, notre mission est orientée à coopérer aux deux grandes interventions de Dieu : la Création et la Rédemption.
Etant conscientes que Dieu appelle les Hommes au bonheur, les Sœurs de Saint Joseph – Auxiliatrices de l’Eglise s’efforcent à travailler pour accomplir ce dessein de Dieu. De ce fait nous sommes présentes dans l’éducation, la santé, le social, le développement, … dans chaque mission où Dieu nous veut pour collaborer à l’œuvre créatrice et rédemptrice, nous sommes disponibles.
- LES IMPLANTATIONS
Nous sommes présentes dans le diocèse et l’Archidiocèse de :
- KALEMIE – KIRUNGU
- KASONGO
- KILWA – KASENGA
- KONGOLO
- KISANTU
- MANONO
- MANSA (ZAMBIE)
- BUKAVU
- LA DEVISE, LA SPIRITUALITE ET L’ESPRIT
LA DEVISE : « COMMUNICANTES » est notre devise. « Notre Unité fait notre force, notre Unité fait notre joie, notre Unité fait notre témoignage. »
LA SPIRITUALITE : notre spiritualité est d’inspiration ignacienne. L’union à Dieu et aux autres.
L’ESPRIT : notre esprit est un esprit de Communion.
CONCLUSION
Il nous avait réunies, nous qu’Il avait appelées pour que, en une vraie famille, de toute race, langue et tribu, vivant fraternellement, les hommes comprennent et voient qu’Il est là, toujours vivant. Dans les joies comme dans les peines, Dieu protège son œuvre qui est notre chère et mère Congrégation. Cfr. C’est toi que j’ai préféré p. 3
*La Congrégation des Missionnaires de Marie-Xavériennes. Elle a été fondée en 1944. Cette congrégation a une communauté dans la Paroisse Saint André de Keba.
PRESENTATION DE LA CONGREGATION
La Congrégation des Missionnaires de Marie-Xavériennes a commencé le 24 mai 1944, sous l’initiative du Père Xavérien Giacomo Spagnolo et de la Mère Celestina Bottego. Reconnue par le Saint-Siège le 12/11/1964, elle dépend de la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples.
Son but exclusif est l’annonce de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu aux non-chrétiens, dans la profession des conseils évangéliques de chasteté, pauvreté et obéissance. C’est à cela que tend tout acte de la Congrégation et de chaque sœur en particulier. Cette finalité est l’esprit qui anime toute leur vie et tel est leur programme : TOUS LES MOYENS ET TOUTES LES FORCES POUR LA MISSION.
Pour les missionnaires de Marie-Xavériennes, suivre le Christ signifie l’imiter dans sa donation à son Père et à ses frères et continuer son action rédemptrice. Avec le Christ, par le Christ et dans le Christ, elles sont appelées à se rendre disponibles à être des signes et des instruments dans le monde.
Elles s’inspirent de Marie qui coopéra au salut par sa foi et son obéissance : en elle, les Missionnaires de Marie-Xavériennes, trouvent particulièrement dans le mystère de la visitation, le modèle de leur attitude intérieure envers Dieu et les frères. Leur devise est :
NOTRE PERE QUE TON REGNE VIENNE BIENTOT PAR MARIE.
N’adoptant aucun uniforme particulier, et pour favoriser un contact simple et fraternel avec tous, les missionnaires de Marie-Xavériennes s’habillent modestement et dignement, selon les coutumes des lieux où elles se trouvent.
Présentes en Italie, aux Etats-Unis d’Amérique, au Japon, au Brésil, en R.D. Congo, au Mexique, au Tchad, au Cameroun, en Thaïlande, les missionnaires de Marie-Xavériennes se donnent à tout service visant la première annonce de l’évangile, la formation des nouvelles communautés chrétiennes, l’animation missionnaire, la croissance des jeunes églises, la formation et la vie de leurs membres… Dans le secteur de la promotion humaine, elles cherchent à répondre aux nécessités du milieu : action sanitaire, éducation de la femme, réhabilitation des handicapés, éducation des enfants et formation des jeunes…
La condition fondamentale d’appartenance à la Congrégation est pour chaque sœur, la disponibilité à se dédier complètement à la mission, selon les Constitutions propres de la Congrégation.
Les missionnaires de Marie-Xavériennes demandent aux candidates :
- d’avoir une vocation missionnaire, donc d’être disponible à quitter son pays,
- d’avoir terminé le cycle secondaire ou être en possession d’un titre professionnel de valeur équivalent,
- d’avoir une expérience de travail,
- de posséder les caractéristiques physiques, intellectuelles, psychologiques, morales, spirituelles qui permettent l’exercice de la mission selon le charisme de la famille Xavérienne,
- de ne pas dépasser l’âge de 26 ans.
Nous sommes présentes au Sud Kivu à Bukavu et a Uvira et dans le Tanganyika à Keba – Kongolo
MISSIONNAIRES DE MARIE – XAVERIENNES
UNE FAMILLE POUR LE MONDE
AU SERVICE DU ROYAUME
Invocation à la Vierge Marie
A toi, Vierge de la Visitation, nous nous confions, afin que nous sachions nous hâter à la rencontre des hommes dans la nécessité, pour apporter de l’aide, mais surtout pour apporter Jésus. Apprends-nous à proclamer les merveilles que le Seigneur accomplit dans le monde, afin que tous les peuples magnifient son nom. Soutiens-nous dans notre travail en faveur des pauvres, des affamés, des désespérés, des humbles et de tous ceux qui cherchent ton Fils d’un cœur sincère.
O Mère, qui veux le renouveau spirituel et apostolique de tes fils et de tes filles, par une réponse d’amour et d’offrande totale au Christ, nous t’adressons notre prière avec confiance. Toi qui as fait la volonté du Père, empressée dans l’obéissance, courageuse dans la pauvreté, accueillante dans ta féconde virginité, obtiens de ton divin Fils que ceux qui ont reçu le don de le suivre dans la vie consacrée sachent lui rendre témoignage par une existence transfigurée, en avançant joyeusement, avec tous leurs autres frères et sœurs, vers la patrie céleste et la lumière sans crépuscule.
Nous te le demandons, pour qu’en tous et en tout soit glorifié, béni et aimé le Seigneur suprême de toutes choses, qui est Père, Fils et Esprit Saint.
Jean Paul II (cf. Vita Consecrata, 112)
AUX ORIGINES DE NOTRE HISTOIRE
Monseigneur Guido Maria Conforti, après avoir fondé, en 1895, la Congrégation des Missionnaires Xavériens, pensait aussi donner vie à une Congrégation féminine avec la même spiritualité afin qu’elle collabore à l’action évangélisatrice avec les pères missionnaires. L’idée se fortifia dans l’esprit de l’évêque surtout quand il visita les communautés de ses missionnaires en Chine. Mais Monseigneur Guido décéda le 5 Novembre 1931, trois ans après ce voyage, sans avoir eu le temps de réaliser l’œuvre dont il rêvait.
Des années s’écoulèrent et une nouvelle lumière pénétra dans l’esprit et le cœur d’un jeune Xavérien que la Providence avait choisi pour fonder la Congrégation des Missionnaires de Marie-Xavériennes. Il s’appelait le Père Giacomo Spagnolo.
QUI EST LE PERE GIACOMO ?
Le Père Giacomo Spagnolo est né le 31 Janvier 1912, dans un village appelé Rotzo, situé sur les montagnes, au nord de l’Italie. Il était le premier de neuf enfants et, encore jeune, il est entré au Séminaire des Missionnaires Xavériens, où il a fait ses études. Il a été ordonné prêtre en 1934, à l’âge de 22 ans.
A travers ses écrits, nous savons que, même s’il ne connaissait pas le désir de Monseigneur Guido, il s’est trouvé « providentiellement » engagé dans la réalisation d’un projet auquel il n’avait jamais pensé. Voilà ce qu’il a écrit dans son cahier journal, en se demandant à lui-même: « …chaque fois que tu dialogues avec ton Seigneur, se représente ce projet dans ton esprit… il n’est pas possible de le laisser tomber. Mais est-ce vraiment cela ce que tu dois faire? »
Le Père Giacomo, attendant des signes plus lisibles de la part de son Seigneur, nourrissait cette inspiration initiale avec la prière.
« Mademoiselle Bottego m’est venue à l’esprit
comme une personne apte à donner origine à cette œuvre… »
Pour la réalisation de l’œuvre il fallait la collaboration d’une femme. Celle-ci devrait accueillir les filles qui feraient partie de cette famille missionnaire et devenir pour elles la « Mère ».
Le 2 Juillet 1943, le journal du Père Spagnolo raconte: « … Il y a quelques jours, en réfléchissant sur l’institution de nos missionnaires, à la fondation desquelles je suis en train de m’intéresser, m’est venue à l’esprit Mademoiselle Bottego, comme une personne apte, sous tous les aspects, à donner origine à une œuvre pareille »
Le jour où elle est interpellée à ce sujet, le professeur Celestina Bottego se montre surprise et perplexe. Elle se propose de collaborer avec des moyens financiers, mais personnellement elle ne se considère pas apte à commencer une nouvelle Congrégation. Le Père Giacomo, convaincu du contraire, intensifie sa prière et sa disponibilité au projet de Dieu et décide de ne plus aborder ce sujet avec Mademoiselle Bottego.
Le 24 Mai
A l’occasion de la fête de Pâques de l’année 1944, le Père Giacomo envoie à Mademoiselle Celestina une carte significative, avec la représentation du Christ crucifié de Velasquez. Sur cette carte il n’écrit qu’un mot: « TOUT« .
Ce mot, sans aucun commentaire, touche profondément Celestina et ne la laisse pas en paix.
Dans le journal du Père Giacomo du 24 Mai 1944, il est écrit: « Cet après-midi, en sortant de la chapelle, j’ai vu la demoiselle…Elle m’a dit qu’après avoir pris la décision concernant l’œuvre, elle n’était pas restée tranquille… que l’image du Crucifié que je lui avait envoyée à l’occasion de la fête de Pâques, avec l’inscription « Tout », l’a encore plus touchée. Je lui ai manifesté mon intention de chercher et de suivre uniquement la volonté de Jésus, en attendant toujours de Lui le signe pour agir… ».
A la fin de la page du journal du même jour, le Père Giacomo écrit : « Aujourd’hui la Congrégation a trouvé sa fondatrice qui a prononcé son FIAT au Seigneur ».
De temps en temps, en parlant de cet épisode qui est à l’origine à notre Congrégation, le Père nous rappelait : « Vous êtes filles de cette pensée de totalité. Alors vivez-la« .
Le Crucifié reste pour nous l’école où l’on apprend à payer en personne, jusqu’au bout, par amour. (Const. 9)
Dès le commencement, le Père avait déjà prévu aussi, à côté des sœurs missionnaires, un groupe de laïcs, comme des amis, qui s’engageraient à vivre et à diffuser la mission dans leur milieu de vie, en partageant le charisme de la Congrégation.
Le cycle de la vie terrestre du Père Giacomo Spagnolo est arrivé à sa conclusion le 22 Mars 1978. Le Père avait 66 ans quand il est mort à cause d’un cancer. C’était le mercredi saint. Quelques jours avant il avait dit: « Réjouissez-vous avec moi, je vais célébrer la Pâque dans le Ciel pour toujours ».
QUI EST CELESTINA BOTTEGO ?
Celestina Bottego est née en Ohio, U.S.A., en 1895. Son père était italien et sa mère irlandaise.
A l’âge de 15 ans elle est partie en Italie. Cela lui a permis d’apprendre à connaître et aimer aussi ses racines italiennes. Elle a su saisir et unir le meilleur des deux cultures qui l’ont générée et qui, providentiellement, l’ont préparée à la mission d’être le chaînon entre peuples de cultures différentes.
En 1935 elle fut invitée à enseigner l’anglais aux étudiants de théologie des Missionnaires Xavériens. A cette époque, il n’était pas commun qu’une femme enseigne dans un Séminaire, mais même dans ce milieu, Celestina fut une présence naturelle et lumineuse.
Donner naissance à la famille des Missionnaires de Marie n’a pas été un choix programmé, ni pour le Père Giacomo ni pour la Mère Celestina. Ce sont des surprises que la vie réserve à ceux qui se rendent disponibles à la volonté de Dieu.
« Dans une atmosphère de pure foi j’étais conduite à prononcer mon oui par une suave inspiration intérieure à laquelle je ne pouvais pas résister »
La Mère a transmis à la Congrégation son esprit de foi et de prière, son zèle apostolique, son ouverture œcuménique, sa délicatesse féminine, un amour doux et disponible, et, en plus, tous ses biens matériels.
Son accueil de tous était remarquable. Elle a accepté la maladie et la mort avec une foi chaque jour renouvelée et la remise totale d’elle-même dans les mains de Dieu pour en accomplir parfaitement la volonté, avec la certitude de la résurrection.
Elle est décédée à la Maison-Mère à Parme, en Italie, le 20 Août 1980.
NOTRE CHARISME… NOTRE VIE
- Nous sommes une famille missionnaire qui a comme but exclusif l’annonce de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu aux non chrétiens. (Constitutions, 2)
- Nous suivons le Christ, missionnaire du Père, en nous donnant totalement à Lui, en nous engageant avec la consécration missionnaire religieuse. (Constitutions, 3 et 17)
- Avec le Christ, par le Christ et dans le Christ, nous sommes appelées à être disponibles à l’action de la Toute-Puissance Miséricordieuse de Dieu pour en être le signe et l’instrument dans le monde. (Constitutions, 4)
- Nous nous inspirons de Marie qui coopéra au salut par sa foi libre et son obéissance : en elle nous trouvons, particulièrement dans le mystère de la visitation, le modèle de notre attitude intérieure envers Dieu et nos frères. (Constitutions, 4)
- L’esprit de famille et de miséricorde doit donner une empreinte particulière à l’apostolat et à la vie communautaire. (Constitutions, 5)
- Notre devise est : “Notre Père, que Ton Règne vienne bientôt par Marie”. (Constitutions 5)
- Nous ne portons pas d’habit religieux uniforme, mais nous nous habillons “avec modestie et dignité” selon la coutume des différents lieux où nous nous trouvons, en vue de favoriser un contact simple et fraternel avec tous. (Constitutions 6)
NOUS NOUS INSPIRONS DE MARIE
« … en elle nous trouvons, particulièrement dans le mystère de la Visitation, le modèle de notre attitude intérieure face à Dieu et aux frères et sœurs » (Constitutions 4)
« Nous avons découvert en notre vocation la décision de suivre Jésus Rédempteur en nous donnant spécifiquement à la vie missionnaire, comme continuation et accomplissement de la rédemption, en collaborant avec l’Eglise, aujourd’hui encore naissante dans plusieurs parties du monde, avec le même esprit de Marie ». (Père Giacomo Spagnolo, Lettre n. 54)
« Ayant voulu nous inspirer à Marie aussi bien pour la vie intérieure que pour l’apostolat, nous avons été conduit par les évènements et par les circonstances à nous rapporter au mystère de la Visitation, comme à celui qui nous montre Marie, très unie à Jésus, qui le porte sur les routes du monde et qui est par lui guidée dans l’exercice de la charité humaine et apostolique ». (Lettre du Père n.54)
» La Vierge de la Visitation nous est d’exemple de cette pleine disponibilité à la volonté de Dieu dans la recherche du bien du prochain. Pour nous c’est un exemple duquel s’inspirer et un programme synthétique de vie religieuse et missionnaire ». (Lettre du Père n. 49)
» En pensant à la Sainte Vierge, qui se hâte à quitter sa petite maison pour aller prêter les services de charité à sa parente et parcourir comme toute autre femme les routes de son pays nonobstant les dangers de toute sorte, ma pensée ne peut ne pas courir à vous et à votre vocation, qui veut être une imitation des vertus que Marie démontre dans cet épisode de sa vie. Elle va et porte son Enfant Jésus, qui la pousse et la conduit ; elle se présente comme toute autre femme, mais elle a un grand secret, une grande mission à accomplir pour l’humanité.
Vous aussi passez parmi les gens en faisant le bien, sans vous distinguer d’eux dans l’habit et dans l’habitude extérieure, mais vous avez un grand secret : vous êtes dans le monde mais vous n’êtes pas du monde. Comme la Vierge Marie, vous devez aimer la simplicité et vous mêler aux autres en ce qui est bon ou indifférent, pour les aider efficacement dans les choses de l’esprit. Vous voulez éviter tout ce qui peut constituer un éloignement spirituel et créer quelques difficultés à l’accomplissement de votre mission ». (Lettre du Père n. 19)
« Contempler Marie dans sa vie de foi, pour chacune de nous, doit être un motif de joie, de force, de courage renouvelé. Notre vie missionnaire n’est-elle pas aussi tout un acte de foi? » (Mère Celestina Bottego, Lettre n. 35)
NOTRE MISSION
« Le Seigneur nous a appelées pour être avec lui et pour nous envoyer aux nations » (Constitutions, 3)
» Envoyées à un peuple dans l’histoire duquel Dieu est déjà présent et agit par son Esprit, nous sommes appelées à continuer la mission du Verbe incarné qui s’est fait vraiment l’un de nous.
Le premier moment d’une telle incarnation consiste à planter notre tente parmi les frères auxquels nous sommes envoyées : les aimer, les écouter, apprendre à parler la langue, connaitre leurs cultures et religions.
Nous cherchons à discerner ensemble, dans les événements de l’histoire, les signes de la présence de Dieu et de son dessein de salut, et nous nous laissons convertir avec eux par la parole de Dieu, qui change les critères de jugement et transforme du dedans chaque culture.
Nous partageons leurs joies, souffrances et aspirations à une vie plus humaine, plus juste et plus fraternelle, et nous nous insérons vitalement dans leur histoire, pour marcher en nouveauté de vie, dans l’engagement pour la pleine libération de l ‘homme ». (Constitutions 10)
La semence qui a été jetée, par la foi et l’obéissance du Père Giacomo et de la Mère Celestina, a commencé, après quelques années, à fructifier et à étendre ses racines dans d’autres pays du monde.
Par petits groupes, les premières sœurs italiennes sont parties en mission aux Etats Unis, dans le sud du Brésil et au Japon.
Ensuite d’autres sœurs sont allées au Congo Démocratique, au Burundi, au nord du Brésil et au Mexique.
Dans les années ’80, d’autres encore sont parties dans les pays africains de Sierra Leone, du Cameroun et du Tchad.
Le nouveau millénaire s’est ouvert avec le début d’une présence en Thaïlande.
Les Missionnaires de Marie parcourent ainsi les routes du monde en annonçant le Christ ressuscité
et en témoignant des valeurs du Royaume de Dieu,
dans le partage et le service.
SI LE GRAIN DE BLE NE MEURT PAS…
Depuis le commencement, des épreuves douloureuses ont touché la Famille, tout en l’aidant à grandir dans la foi et la consécration confiante au Seigneur.
La Congrégation a commencé ses premiers pas dans les années difficiles de la 2ème guerre mondiale. Le 2 juillet 1944, le Père Giacomo Spagnolo est déporté en un camp de concentration avec un groupe de séminaristes xavériens. La Mère Celestina aussi a souffert les privations et les humiliations de la guerre.
En allant aux Etats Unis en Juin 1956, deux jeunes missionnaires, Teresa et Maria, sont décédées dans le naufrage du navire « Andrea Doria ».
En 1964 au Congo (RDC), quelques-unes de nos sœurs, avec l’évêque du diocèse d’Uvira, des prêtres et des sœurs d’autres congrégations, ont été retenues prisonnières pendant la rébellion muleliste.
Entre 1983 et 1984, toutes les missionnaires qui se trouvaient au Burundi ont été expulsées de ce pays à cause de la situation politique.
En 1995, sept sœurs qui travaillaient en Sierra Leone ont été séquestrées et retenues en otage par un groupe révolutionnaire local.
En 1996, après 36 ans de présence, toutes les sœurs qui travaillaient au Congo Démocratique ont dû le quitter temporairement à cause de la guerre.
En 2014, le 7- 8 septembre, trois sœurs, la sr Olga, la sr Lucia et la sr Berrnardetta, ont été brutalement assassinées dans leur mission de Kamenge, au Burundi.
… MAIS, S’IL MEURT, IL PORTE BEAUCOUP DE FRUITS
C’est ainsi que des jeunes japonaises, brésiliennes,
mexicaines, congolaises, tchadiennes,thailandeses
ont accueilli l’appel de Jésus
et ont voulu partager la même aventure missionnaire.
UNE FAMILLE POUR LE MONDE
- Italie
C’est le pays qui a donné naissance à la famille des Missionnaires de Marie. Après leur première profession religieuse, des sœurs partent en Italie pour approfondir leurs études théologiques et offrir un service à l’Eglise locale italienne à travers l’animation missionnaire et le partage de l’expérience de vie et de foi de leur Eglise d’origine.
- Etats Unis
En réponse aux défis missionnaires de l’Eglise locale, les Xavériennes travaillent à côté des minorités hispanophones et des afro-américains. Les premières sœurs sont arrivées aux États-Unis, dans le diocèse de Boston, accompagnées par la Mère Celestina, le 1954.
Elles se proposent d’aider les personnes à sortir de l’exclusion sociale et à s’intégrer dans la société multiraciale américaine sans perdre les valeurs de leur culture.
- Brésil
Depuis 1957, les Missionnaires de Marie collaborent avec l’Eglise locale pour former les communautés ecclésiales, afin que le peuple de Dieu assume le projet de libération et de fraternité que le Père a révélé au monde en Jésus Christ.
Elles sont présentes au Sud et au Nord du pays, dans les périphéries des grandes villes, et elles travaillent pour l’évangélisation à travers des activités de catéchèse, d’assistance et d’animation sanitaire, d’éducation, de promotion humaine intégrale, surtout de la femme.
- Japon
Dans le grand continent asiatique, le Japon représente l’une des nations les plus riches et les plus développées du monde. Mais, pratiquement, il n’a pas encore été évangélisé. Les Missionnaires de Marie depuis 1959 sont une présence de témoignage et d’annonce de l’Evangile à travers des activités éducatives, au contact des enfants et de leurs familles. Elles s’occupent de jeunes, de groupes d’évangélisation, de services aux personnes immigrées ou âgées et du dialogue inter-religieux.
- République Démocratique du Congo
Notre présence en Afrique, dans la République Démocratique du Congo, à l’époque Zaire, débute en 1960. Par son étendue géographique et sa démographie, la République Démocratique du Congo est appelée le « géant africain ». En ce pays, les Missionnaires de Marie collaborent dans l’Eglise locale à l’évangélisation, à travers la formation des catéchistes et des « communautés ecclésiales vivantes »; dans le domaine de la santé, elles travaillent dans les maternités, les dispensaires et les centres de réhabilitation pour personnes handicapées. Une attention particulière est donnée aux jeunes et à la femme à travers des centres de formation professionnelle, des activités pastorales et éducatives en général.
- Mexique
Notre présence au Mexique date de 1974. Le Mexique est un pays où la foi chrétienne s’est profondément enracinée et qui est en train de s’ouvrir à la dimension de la mission « hors frontières ». Les Missionnaires Xavériennes sont présentes à Guadalajara où elles s’occupent particulièrement de la formation de jeunes qui se préparent à la vie missionnaire. On les trouve aussi dans d’autres diocèses, pour l’animation missionnaire et des vocations, et parmi les indigènes pour la catéchèse, la promotion de la femme et la pastorale en général.
- Burundi
Les Missionnaires Xavériennes ont commencé leur présence au Burundi en 1961. Obligées à quitter le Pays dans les années 1983-84 avec tous les autres missionnaires, les sœurs sont retournées au Burundi une quinzaine d’années après l’expulsion. : un petit groupe de Missionnaires Xavériennes s’y est de nouveau établi et y a travaillé jusqu’à septembre 2014, pour la promotion de la santé et de la dignité de la femme et pour soigner les blessures morales d’une guerre civile qui n’a pas encore cessé de semer des victimes dans le pays.
- Cameroun et Tchad
Notre présence a commencé au Tchad le 1er Novembre 1986 et au Cameroun le 17 Février 1987, là où la première annonce de l’évangile n’était encore arrivée. Notre service missionnaire s’occupe principalement de la formation des catéchumènes, la formation et le suivi des catéchistes du pré-catéchuménat, la promotion de la femme et la formation des filles plus démunies et qui n’ont pas eu la possibilité de fréquenter l’école, et encore nous travaillons dans le domaine de la santé.
Avec les difficultés, on expérimente aussi de grandes joies: le chemin des catéchumènes vers le baptême, les premiers mots lus par les filles qui parviennent à lire et à écrire… Nous rendons visite aux gens et à partager leur vie: la joie d’une naissance, la souffrance d’une maladie ou d’un décès. Souvent nous expérimentions notre impuissance face à leurs difficultés. Tout simplement nous sommes là et cette présence, pour beaucoup d’entre eux, est déjà un réconfort. Les liens avec les gens se renforcent, à travers un échange qui nous permet de donner, mais aussi de recevoir. Par de petits gestes de partage, d’amitié, de solidarité, le Royaume de Dieu avance et nous sommes témoins du fait que Dieu agit dans le cœur de chaque personne. »
- Thaïlande
Les Missionnaires de Marie sont présentes en Thailande depuis l’année 2000. Elles œuvrent dans le Nord montagneux, habité non seulement par les indigènes, mais aussi par des populations d’ethnies diverses provenant des pays limitrophes. Elles annoncent l’Evangile à travers des contacts d’amitié et de solidarité et sont engagées dans les domaines éducatif et sanitaire. Actuellement, elles ont aussi une présence dans un « slum » de la périphérie de Bangkok, la capitale.
La vie des Fondateurs et l’Histoire des Débuts_livret final(cliquez sur ce lien)